Ainaut Fabrice
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Die neuen Technologien haben die globale Kommunikation revolutioniert, den alten gemeinsamen Traum zahlreicher Künstler vorangetrieben, eine gemeinsame Entwicklung zu realisieren. Von Tatlin zu Moholy-Nagy oder von Gabo zu Pevsner, oder anders formuliert, von der simulierten zu einer realen Bewegung, ist man auf die Essenz zwischen dem optischen Phänomens und der Lumino-kinetische Kunst gekommen. Die Tendenz wurde von Frank Malina und Nino Calos eingeleitet, die sich auf die Elektrizität als Quelle von Dynamik und Lichtschwankungen stützt und die Streuung der Harmonie erzeugt.
Der letzten Generationen folgend, die den Konstruktivismus erbten, entwickelt Fabrice Ainaut auf seine eigene Art, den Fortgang und den physischen Ausdruck mehrfacher Kombinationen. Fähig sich auf die Bauelemente anzuwenden und mit der eindringlichsten Wirkung, die Wahrnehmungsgesetze des träges Bildes außer Kraft zu setzen. Von Anfang an geht er auf die Grundlagen von Arden Quin’s ein, durch die Instanzen der geometrischen Orthodoxie, der den Prozess eines sich wandelndes Rahmes befürwortet. Ainaut gewinnt nach und nach seine Eigenständigkeit, interessiert sich für afrikanischen Kunst, begeistert sich für fortsetzende Systeme und verbeugt sich in Richtung der Bewegung, schreibt sich im Raum ein, um den Innovationen der modernen Welt näher zu sein.
Die von Ainaut vorgesehenen Formen reagieren auf einen sorgsam ausgearbeiteten physischen und geistigen Prozesses, dessen Strukturen eine Drehbewegung erfordern. Durch den Einsatz von blinkenden Lichtpunkten, die mit Hilfe von einem oder mehreren Mikro-Motoren zapfenförmige Bänder verbinden. Im Regelfall senkrecht errichtet, manchmal in der Mitte gebogen, frontal oder lateral gefertigt, gruppiert oder vereinzelt und mit einer glatten PVC Oberfläche versehen. In Ainaut‘s Kunstwerken sind oft leuchtende chromatische Strahlungen eingebunden, welche die Netzhaut magnetisieren. Andere Male sind die Strukturen verdoppelt oder in kleinen Gruppen verschmolzen oder auch mit blauen dreieckigen Reliefs geschmückt, die Einblick in die gestreiften Oberflächen gewähren.
Architektonische Strenge in der farbigen Artikulation, eine rotierende Anordnung, eine wohldosierte Geschwindigkeit und eine extreme Kontrolle der Bewegungsteuerung sind Zeichen seiner Arbeiten. Das Licht wird direkt vom Computer generiert, ein raffinierter Einfall bei der Wahl der Elemente. Kurz gesagt, eine klare Fähigkeit, Geist und Materie miteinander zu verbinden. Auch Anzeichen für einen diskreten spielerischen Sinn kann hier gefunden werden, ein ausgesprochenes Gespür für die Einführung von vielen optischen Täuschungen im Einklang mit dem inneren Gefühl, daß über Mechanismen hinausreicht. In ihrem Umfang, Verwandlungen, Transparenz und Schatten, stellt sich eine ruhige und stille Atmosphäre ein, wo Realität und Phantasie vereinigt werden. Hier bewegt sich alles und zieht sich zusammen, taucht auf und verschwindet, kontrolliertes Kommen und Gehen, die sich in jedermanns Vorstellung fortsetzt.
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Textauszug von Gérard XURIGUERA
Öffentliche Sammlungen (Auswahl)
The Dentsu Aegis Network Collection Toronto
L’essor des nouvelles technologies a favorisé la communication planétaire et conforté un vieux rêve commun à nombre d’artistes, suggérer le mouvement ou bien le produire. De Tatlin à Moholy Nagy ou de Gabo à Pevsner, autrement formulé, du mouvement simulé au mouvement réel, on en est arrivé à l’essence du phénomène optique et au lumino-cinétisme. Tendance initié par Frank Malina et Nino Calos, qui repose sur l’électricité comme source de dynamisme, et sur les fluctuations de la lumière, génératrices de la diversification des harmonies.
Issu des ultimes générations venues à l’art construit, Fabrice Ainaut développe à sa façon les avancées de cette expression physique aux multiples combinatoires, dont il a su tirer les dispositifs et les effets les plus pénétrants, qui déroutent les codes de perception attachés à l’inertie de l’image. D’abord passé par les instances de l’orthodoxie géométrique dans le sillage d’Arden Quin, qui préconisait le procédé du tableau transformable, il gagne peu à peu son autonomie, s’intéresse à l’art africain, se passionne pour les systèmes sériels et se tourne vers le mouvement et son inscription dans l’espace, au plus prés des innovations du monde actuel.
Les formes réglées d’Ainaut, répondent à un processus physique et mental très élaboré, qui insuffle à ses structures un mouvement tournant, par le recours à des échappées lumineuses intermittentes, fédératrices de ses volumes coniques, le tout obtenu à l’aide d’un ou de plusieurs micro-moteurs. Généralement levées verticalement, parfois courbées au milieu, de face ou de profil, accouplées ou individuelles, ses armatures lisses en PVC, s’accompagnent souvent sur l’arête de leur surface, d’un rayon chromatique lumineux qui aimante la rétine. D’autres fois, les armatures se dédoublent ou s’amalgament en petits groupes, sinon se parent de reliefs triangulaires bleutés, qui offrent au regard l’écheveau de leurs épidermes striés.
Il y a là beaucoup de rigueur architectonique dans l’articulation colorée de ces agencements rotatoires, un exact dosage de la vitesse des miroitements, une vigilance extrême dans le contrôle du mouvement et de la lumière directement assurés par l’ordinateur, une subtile ingéniosité dans la synthèse des éléments, enfin, une aptitude éclairée à faire cohabiter esprit et matière. Mais on y recense également le signes d’un ludisme discret, une juste intuition dans la mise en place d’autant de mirages optiques, liés à la prégnance d’un sentiment intérieur qui en transcende les mécanismes. Dans ces périmètres, métamorphoses, transparences et ombres portées, sécrètent des atmosphères silencieuses et feutrées, qui associent réel et virtuel. Ici, tout bouge et se rétracte, réapparait et à nouveau s’estompe, au fil d’un va et vient maîtrisé, qui trouve des prolongements dans l’imaginaire de chacun.
Par ailleurs, sur un registre adjacent, Ainaut propose un ensemble de photos numériques procédant de ses pièces en trois dimensions, encloses dans des caissons lumineux, et gouvernées par des microcontrôleurs, ou couleurs voilées et supports effrités en apesanteur, alimentent un ballet aux infinies variations. Plus avant, s’interpose une série de formes triangulaires mobiles peintes à l’acrylique, toujours sur PVC, dont la charpente fuselée interstitielle, est enchâssée dans des volumes incurvés, pendant que d’autres aménagements de mini-formes dynamiques décalées, et que d’autres compositions revêtues de non-couleurs, sont constituées d’un agrégat de courtes figures en triangle ou en losange, qui en cultivant la mesure du simplifié sous-tendent que la géométrie la plus fervente, peut aussi laisser filtrer de la fantaisie.
Voilà une démarche truffée d’idées et de perspectives en phase avec notre aujourd’hui. En somme, l’œuvre à la fois inquiète et cohérente de Fabrice Ainaut, donne plus que des promesses. Elle est prête pour demain.
Gérard XURIGUERA
Collections Publiques (Sélection)
The Dentsu Aegis Network Collection Toronto
The development of new technologies has facilitated global communication and consolidated a common dream for many artists: suggesting the movement or producing it.
From Tatlin to Moholy-Nagy, or from Gabo to Pevsner, formulated in a different way, from the simulated movement to real movement, we have gotten to the essence of the optical phenomena and Lumino-Kinetic art. Trend initiated by Frank Malina and Nino Calos, based on electricity as a source of dynamism and the fluctuations of light, generators of the diversification of harmonies.
Coming from the last generations that inherited from Constructivism, Fabrice Ainaut develops, in his own way, the progress of this physical expression of multiple combinations, being able to bring it to the devices and to the most penetrating effects that disorder the codes of perception attached to the inertia of the image.
From the beginning he goes through the instances of geometric orthodoxy in the essence of Arden Quin, who advocated for the process of the convertible painting. Ainaut gradually gains his autonomy, he’s interested in African art, he has a passion for serial systems and leans toward the movement and its inclusion in space, closer to the innovations of the modern world.
The shapes set by Ainaut answer to a physical and mental elaborate process, which infuses its structures with a turning movement, by means of intermittent light, unifying its conical volumes with the aid of one or more micro-motors.
Usually erected vertically, sometimes curved in the middle, front facing or in profile, coupled or individual, the smooth PVC frames of Ainaut’s pieces are often accompanied by a luminous chromatic spectrum which magnetizes the retina. Other times, his structures duplicate or merge in small groups, otherwise they’re adorned with blue triangular reliefs, that allow viewing from under their tangled striped skins.
There is a lot of architectural rigor in the colorful articulation of his revolving layout, a precise dose of shining speed, an extreme vigilance in the control of movement and light provided directly by the computer, a subtle inventiveness in the synthesis of the elements, in short, a clear ability to make spirit and matter coexist.
But signs of a discreet playfulness can also be identified, a just intuition in the creation of many optical illusions, related to an inner feeling that transcends mechanisms. In their perimeter, transformations, transparencies and shadows, they secrete quiet and silent atmospheres that combine the real and the virtual. Here, everything moves and retracts, reappears and fades again, over a controlled reciprocity, which finds extensions in everyone's imagination.
On the other hand, on an adjacent register, Ainaut provides a set of digital photos coming from his three-dimensional pieces, enclosed in light boxes, and controlled by microcontrollers, where veiled colors and disappearing and weightless mounts fuel a ballet with infinite variations.
Furthermore, it interposes a series of mobile triangular shapes painted in acrylic over PVC, whose segmented conical frame accommodates curved volumes, while other groups of small dynamic shapes articulated amongst themselves, and other non color-coated compositions, compose a group of triangular or diamond-shaped shapes that, from the simplicity of the most ardent geometry, can still allow fantasy to filter through.
This is a process brimming with ideas and perspectives in line with our present. In short, the restless and consistent work of Fabrice Ainaut offers more than promises… it’s ready for the future.
Gérard XURIGUERA
Public collections (Selection)
The Dentsu Aegis Network Collection Toronto